Le lycée technique privé Saint-Vincent de Paul d’Algrange, près de Thionville (57), a choisi de transférer ses formations post-bac sur la zone de Cormontaigne, à Yutz. Le terrain acheté autour de l’IUT permet d’intégrer l’établissement au pôle étudiant de Yutz. Bâti sur deux niveaux pour une surface de 2 300 m2, le bâtiment accueille deux formations à bac +3 : le diplôme national des métiers d’art et du design et un DTS imagerie médicale et radiologie thérapeutique.
Système domotique
En huit mois, de janvier à septembre 2023, pressé par l’impératif de la rentrée scolaire, les Constructeurs du bois ont imaginé un bâtiment écologique à ossature bois au style moderne avec une façade qui alterne bardage bois et Equitone, des panneaux de façade en fibre de ciment. Leur aspect dense et sombre, tout en contraste avec l’essence de Douglas, souligne les lignes architecturales de l’établissement. Composés de deux structures (une intérieure et une extérieure) formant une peau de protection, les panneaux contribuent à l’amélioration de l’étanchéité, de l’isolation thermique et de la ventilation.
En cohérence avec l’aspect environnemental du projet, le campus est équipé d’un système de domotique permettant de collecter les données du bâtiment, comprendre comment il réagit thermiquement, sa résistance au vent… « Les façades sont équipées de plusieurs capteurs – vent, température… - qui nous permettent d’analyser le bâtiment et d’étudier comment il réagit à son environnement », explique Clément Mougel, dessinateur et conducteur de travaux pour les Constructeurs du bois.
L'harmonie de la couleur
La teinte des lames et du lambrequin qui intègre le capot, un gris anthracite avec une pointe de bleu (RAL 7016), rappelle la couleur des panneaux d’Equitone, accentuant le contraste avec le bardage bois. « Avec le temps, le douglas va griser et rattrapera peu à peu la teinte des panneaux. Ainsi, le bâtiment vieillira avec une façade harmonieuse », explique Clément Mougel, dessinateur et conducteur de travaux pour les Constructeurs du bois
Les BSO contre la chaleur et pour la lumière
Toujours dans un souci environnemental et de confort des utilisateurs, les nombreuses fenêtres du lycée ont été habillées de brise-soleil orientables. Une solution qui revêtait deux intérêts majeurs. D’abord, la problématique de luminosité. « Les salles de classe, équipées de tableaux numériques, doivent jongler entre le besoin de lumière et le risque de reflet sur le tableau. Le BSO s’est avéré être la bonne solution. L’orientation des lames permet de laisser entrer la lumière naturelle tout en évitant les rayons du soleil », indique Clément Mougel.
Second intérêt : une protection supplémentaire à la surchauffe du bâtiment lors des fortes chaleurs qui ne se limitent plus, loin de là, aux vacances scolaires estivales. Habitués à travailler ensemble, les Constructeurs du bois se sont tournés vers Baumann Hüppe pour le choix des BSO. « Nous avons un bon savoir-faire de leurs produits. Sans compter qu’ils s’adaptent bien à l’esthétique de nos projets et à notre style particulier de pose », note Clément Mougel.
Lames en Z
Ce sont donc 36 brise-soleil orientables Noval 90 de Baumann Hüppe avec une motorisation Somfy Io Protect qui ont été installés, posés en applique extérieure avec une coulisse tappée et habillés de lambrequin pour dissimuler le capot. Les lames sont équipées d’un joint synthétique offrant un niveau d’occultation performant en position fermée. Cela permet de bénéficier d’un confort visuel optimal.
Le BSO Noval 90 répond à la norme EN NF 13659 pour la résistance au vent et l’endurance mécanique. « Nous avons opté pour un système sécurisé et autonome en installant des capteurs vents IO à plusieurs endroits sur le bâtiment », explique Julie Coliatti, chargée d’affaires chez Baumann Hüppe. Cela permet d’automatiser les BSO en fonction de la force du vent. Lorsque l’on installe un anémomètre, on crée un scénario en fonction de la situation géographique, c’est-à-dire que les BSO reçoivent l’information de se relever à un moment précis en fonction de la force du vent – une donnée réglée en amont. « Il faut voir le capteur comme un organe de sécurité qui protège le BSO quand le vent est trop fort. »
Intervenants
Maître d’ouvrage : Lycée Saint-Vincent de Paul
Architectes : Bertrand Pagnoncelli Architecte, AEE SARL d’Architecture, Christian Zomeno Architecte
Opérateur : Les constructeurs du bois
Pose : LCB Technqiue
BSO : Baumann Hüppe
Un gain de temps optimisé
Réalisée par LCB Technique, une entreprise générale du bâtiment filiale des Constructeurs du bois expérimentée dans la pose de BSO, la mise en œuvre des brise-soleil s’est intégrée dans une organisation millimétrée pour respecter les délais très serrés et a représenté « une facilité de pose particulière », note Clément Mougel. « Les brise-soleil orientables ont été conçus pour une pose en autoportée en applique extérieure avec des coulisses VL9. » Ce système d’applique extérieure permet, une fois les coulisses installées, d’avoir seulement à poser le BSO de manière stable au bord de la fenêtre. Il ne reste ensuite qu’à enclencher la traverse et le moteur avec le paquet de lames puis à visser le capot par-dessus. Le lambrequin est mis en place en dernier. « La mise en œuvre dure moins de 30 minutes par BSO. »
Avantage induit de ce système de pose, le rendu esthétique final, salué par Julie Coliatti. « La mise en œuvre avec une coulisse tapée met les BSO en valeur. Cela apporte un design particulier avec un effet de relief, une finition qui se détache du bâtiment. »