Logement : l'angoisse de la chaleur
Le Groupement Actibaie dévoile aujourd’hui la deuxième édition de son étude, Les Français, la chaleur et leur logement, en partenariat avec l’Ifop. Et sans surprise, les effets du dérèglement climatique sont de plus en plus source d’angoisse. En tête, les Français craignent majoritairement la sécheresse (36 %) et la canicule (32 %).
« La chaleur est une réelle préoccupation pour les Français et ce n’est pas surprenant car elle concerne quasiment tout le territoire métropolitain, particulièrement les zones urbaines les plus peuplées, précise Vladimir Luzbhin-Asseev, responsable technique Groupement Actibaie […] Le ressenti et les conséquences des vagues de chaleur sont exacerbés en ville, en raison de l’inadaptation des espaces urbains, et plus spécifiquement de l’apparition d’îlots de chaleur. »
Des peurs qui ne vont pas aller en s’arrangeant, quant on sait que Météo France prévoit deux fois plus de vagues de chaleur d’ici 2050, avec des épisodes caniculaires plus longs et plus intenses. Des perspectives alarmantes face auxquelles neuf Français sur 10 indiquent être inquiets pour y faire face dans leur logement actuel (et près d’un tiers très inquiet).
Et pourtant, 30 % des Français seulement envisagent des travaux sur le confort d’été d’ici les cinq ans à venir. Un faible pourcentage à imputer avant tout au manque de ressources financières. 14 % des Français considèrent d’ailleurs que les aides financières de l’État sont insuffisantes (12 % ne les connaissent pas). « Le budget reste le premier frein pour l’adaptation des logements. Cela est d’autant plus problématique qu’en rénovation aujourd’hui, aucune aide n’existe pour accompagner les occupants dans l’installation ou le remplacement de stores et volets », déplore Vladimir Luzbhin-Asseev, qui partage le constat de la Fondation l’Abbé Pierre, qui a appelé l’État le mois dernier à rendre ces gestes de rénovations éligibles aux aides de l’Anah comme MaPrimeRénov’.
Quels gestes pour réduire la température ?
69 % des personnes interrogées indiquent fermer les stores et volets en périodes d’ensoleillement.
67 % misent sur l’aération des pièces la nuit pour et 47 sur la fermeture des fenêtres en période d’ensoleillement pour 47 %.
Un quart des sondés ont recours aux ventilateurs et à la climatisation tandis que 19 % comptent sur la végétalisation des abords de leur logement.