Selon le référentiel normatif européen EN 13241-1, applicable aux portes et portails industriels, commerciaux et résidentiels, les barrières automatiques sont assimilées à des portes. Cette norme précise ainsi « les exigences de performance et de sécurité relatives aux portes, portails et barrières, destinés à être installés dans des zones accessibles aux personnes et dont l’utilisation principale prévue est de permettre l’accès des marchandises et des véhicules accompagnés ou conduits par des personnes, en toute sécurité, dans des locaux industriels et commerciaux ou des garages dans les zones d’habitation. »
Qu’en est-il alors de la question de la maintenance ? Dans l’Arrêté du 21 décembre 1993 relatif aux portes, il est indiqué que « la périodicité des visites est au minimum semestrielle et adaptée à la fréquence de l’utilisation et à la nature de la porte ou du portail ». Mais, si l’on s’attarde sur cet arrêté, il n’est pas fait référence explicitement aux barrières. « Il y a un manque de précision sur le sujet », reconnaît Anthony Moreira, manager excellence opérationnelle à la direction métier Service Ascenseur et Portes Automatiques chez Kone France. « Dans les lieux soumis au Code du travail (visés par l’arrêté de 1993), les visites de maintenance sont plus faciles à mettre en œuvre parce que nous sommes en mesure de les réaliser en même temps que celles déjà effectuées sur les portes. Il est donc plus facile d’avoir une maintenance régulière. En revanche, dans le résidentiel, il est plus compliqué de mettre en place un contrôle pluriannuel. »
Harmoniser les notices « constructeur »
D’autre part, les techniciens qui effectuent la maintenance doivent se référer à ce que préconisent les fabricants dans leur notice. Ces derniers indiquent généralement les règles à suivre pour assurer la bonne tenue dans le temps de leur produit. Mais, selon Anthony Moreira, « il est souvent difficile de disposer de la notice fabricant de toutes les barrières installées. Et quand elles sont disponibles, ces documents ne font pas toujours référence à la norme EN 13 241 ». Pour mettre les choses au clair, Antony Moreira estime que cela doit passer par la Commission de normalisation BNTEC/P25B, en y associant les fabricants. « Il faudrait réunir toute la communauté, pour harmoniser la présentation des notices et la référence aux normes applicables. »
S’assurer de la sécurité
Si la question de la fréquence de la maintenance doit être harmonisée, c’est parce qu’il en va de la pérennité des équipements et de leur bon fonctionnement. « En premier point, il faut déjà s’assurer que la barrière fonctionne en sécurité », note Anthony Moreira. « Ensuite il s’agit de faire de l’entretien de base : lubrification, graissage... Cela ne demande pas de grosses opérations, c’est surtout une vérification. »