L'Union des fabricants de mensuiserie présente son manifeste pour une politique durable de rénovation des logements. Un engangement qui s'inscrit dans la continuité de sa adressée au président de la République en janvier dernier, où l'organisation rappelait que « la fenêtre française ne peut pas être la grande oubliée des politiques de rénovation énergétique ».

Dans le cadre des débats autour du projet de loi finances 2025, l’UFME présente son Manifeste pour une politique durable de rénovation des logements, qui s’articule autour de trois propositions majeures :

1. Stabiliser l’assiette de travaux éligibles à la TVA à 5,5 %.

« Ce taux incitatif est l’outil central à l’amélioration de la performance énergétique des logements. La modification de ses contours, ou sa suppression totale, enverrait un message négatif aux ménages, pour lesquels le coût est le premier facteur décourageant pour entreprendre des travaux énergétiques. […] »

2. Réengager pleinement les Français par une stabilisation de MaPrimeRénov’.

L’UFME propose quatre actions pour poursuivre la dynamique de perfectionnement de la formule réformée de MaPrimeRénov’ : transformer le Parcours Accompagné en un « passeport de la rénovation énergétique » dédié aux logements individuels de classes énergétiques D, E, F et G ; ajuster le fonctionnement du Parcours Simple, accessible aux logements déjà considérés comme performants (classes A à C ; continuer les travaux engagés par le précédent gouvernement visant à simplifier les démarches administratives de MaPrimeRénov’ ; sanctuariser le budget alloué à MaPrimeRénov’ après l’annulation de crédit et l’affirmer sur un fonctionnement sans conditions de ressources.

3. Inclure les dimensions d’adaptation au changement climatique et de santé dans les politiques de soutien à la rénovation énergétique des logements.

Cela pour soutenir la rénovation thermique en vue de la massification des travaux d’amélioration énergétique des logements. Ces propositions répondent aux principes de simplification, d’accompagnement et d’anticipation et n’engendrent pas d’augmentation pour les finances publiques :

« L’objectif est d’adapter la politique de soutien à la rénovation énergétique pour être en phase avec la réalité du parc immobilier et produire des résultats à la hauteur des enjeux environnementaux et économiques des logements, explique Bruno Cadudal, président de l’UFME. […] Notre filière possède tous les atouts nécessaires pour relever le défi de la transition énergétique et créer le déclic au sein des ménages en leur redonnant confiance : des entreprises de proximité qui connaissent leur métier et le marché, un produit identifié et populaire auprès des ménages, et des pouvoirs publics qui mobilisent des aides. […] »