Pose_finale_des_BSO_Warema-777x437.jpg Photo : ©berndgabriel / Warema
Le 2ème volet du 6ème rapport du GIEC indique clairement l'importance de la protection solaire pour éviter la surchauffe des bâtiments en Europe. Une mesure préconisée par le Groupement Actibaie qui réagit à cette nouvelle alerte du GIEC.

Le 2ème volet du 6ème rapport du GIEC indique clairement l'importance de la protection solaire pour éviter la surchauffe des bâtiments en Europe. Une mesure préconisée par le Groupement Actibaie qui réagit à cette nouvelle alerte du GIEC.

Face au réchauffement climatique en cours, le Groupement Actibaie n'a de cesse d'alerter sur la nécessité d'équiper les bâtiments de protections solaires automatisées, pour lutter contre la surchauffe des bâtiments tout en évitant d'aggraver le réchauffement global de la planète en laissant se développer les systèmes de climatisation, émetteurs de gaz à effet de serre et énergivores. Or le 2ème volet du 6ème rapport du GIEC (Changement climatique 2022 : impacts, adaptation et vulnérabilité) lui donne raison. Espérons que les pouvoirs publics sauront prendre les mesures en conséquence pour généraliser ces solutions dans les rénovations énergétiques performantes.

Vagues de chaleur et stress thermique : des risques climatiques majeurs

"La surchauffe à l'intérieur des bâtiments et la diminution du confort thermique extérieur, souvent couplées à un effet d'îlot de chaleur urbain ont déjà impacté les villes européennes" alerte le GIEC. « Les vagues de chaleur sont susceptibles de devenir une menace majeure non seulement dans le sud de l'Europe mais aussi pour les villes d'Europe Occidentale et d'Europe centrale » prévoient ses auteurs qui précisent : "A 2°C de réchauffement global et dans un scénario de trajectoire socio-économique commune SSP3*, la moitié de la population européenne sera exposée à un risque très élevé de stress thermique en été". Ce scénario est loin d'être improbable car faute d'une accélération de l'action climatique à grande échelle pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, celui-ci pourrait même atteindre 4°C.

La protection solaire, une solution d'adaptation; la climatisation pointée du doigt

« Les bâtiments très isolés, selon les normes de construction actuelles, seront vulnérables à la surchauffe, notamment en cas de réchauffement climatique élevé, à moins que des mesures d’adaptation adéquates ne soient appliquées. Les villes d'Europe du Nord, d'Europe Occidentale et d'Europe centrale, sont plus vulnérables en raison d'une protection solaire limitée et du nombre réduit d'installation de climatisation" expliquent les experts qui précisent que "les émissions de gaz à effet de serre augmenteront en raison de l'utilisation accrue des installations de climatisation dans les villes". Ainsi préconisent t'ils "des changements de comportement dans l'utilisation de la climatisation", alertant sur une "demande d'énergie de refroidissement en augmentation de 31 à 73 % d'ici à 2050 et de 165 à 323% d'ici à 2100 par rapport à 1996-2005" pour les bâtiments d'Europe du Nord.

La position du Groupement Actibaie validée par le GIEC

Le compromis nécessaire entre l'adaptation au changement climatique et l'atténuation du changement climatique conduit donc le GIEC à préconiser la protection solaire avant le recours à la climatisation. Un positionnement que le Groupement Actibaie n'a de cesse de mettre en avant, exhortant de longue date les pouvoirs publics à agir pour intégrer la protection solaire et le confort d'été dans le Plan de Rénovation énergétique des Bâtiments. « Les stores et volets ne sont pas valorisés dans les dispositifs d’aide à la rénovation alors qu’ils permettent de réduire la température intérieure d’un bâtiment de 3 à 5°C, voire plus si le système est automatisé » rappelle Hervé Lamy Délégué Général du Groupement Actibaie.

« En France, le recours à la climatisation dans les logements est passé de 14% en 2016 à 25 % en 2020 selon l’ADEME. La climatisation est aujourd’hui responsable de près de 5 % des émissions d’équivalent CO2 du secteur bâtiment. Le rapport du GIEC ne fait que confirmer que cette tendance va s’accentuer si nous n’adaptons pas l’architecture de nos bâtiments. Il est urgent d’intégrer systématiquement ces solutions vertueuses à la rénovation des bâtiments comme ils le sont déjà dans le neuf » insiste t'il.

*SSP3 : Le GIEC propose 5 grands scénarios de "Trajectoire socio-économique commune". La plus favorable au climat (SSP1) correspond à un scénario de développement durable, soutenu à l'échelle mondiale par une forte coopération internationale. SSP3 correspond à une Trajectoire socio-économique commune marquée par les Rivalités régionales.

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