Le calculateur d’économies d’énergie des protections solaires (volets et stores), présenté en mars 2023 par le Groupement Actibaie, s’élargit désormais aux bureaux et bâtiments d’enseignement.

Destiné aux installateurs et aux professionnels, le calculateur développé par le Groupement Actibaie permet d'estimer les économies d’énergie réalisées grâce aux volets et/ ou aux stores mais aussi simuler les gains de confort et les économies de carbone dans un lieu donné : logements et désormais bureaux et établissements scolaires.

L’outil utilise des simulations thermiques dynamiques pour évaluer les économies d’énergie potentiellement réalisables dans un bâtiment grâce aux protections solaires. Il se base pour cela sur une configuration avec et sans protections solaires sur un même bâtiment.

Représentativité des bâtiments existants

Jusqu’alors, Caleepso était destiné au résidentiel (maison et appartement), en prenant en compte les spécificités de ces bâtiments comme les techniques et les matériaux de construction utilisés, les scénarios d’occupation et les types de protections solaires habituellement installés dans cet environnement. Aujourd’hui, le concept s’élargit aux établissements scolaires (écoles et universités) et aux immeubles tertiaires (bureaux et open-space). Le premier comprend tout type de bâtiment scolaire et le local simulé est représentatif des bâtiments moyens existants. Les simulations ont été adaptées pour prendre en compte les scénarios d’occupation ainsi que les techniques de construction utilisées. Le second est un plateau de bureaux dont les caractéristiques structurelles sont représentatives des bâtiments existants. Les scénarios d’occupation et les consignes de température pour le chauffage et le refroidissement ont également été adaptés.

 Les simulations ont été adaptées pour prendre en compte les scénarios d’occupation et les consignes de température pour le chauffage et le refroidissement en fonction des bâtiments.

Six critères à prendre en compte

Pour le reste, le principe est le même quel que soit le local concerné. La simulation est réalisée suivant six critères :

• La localisation. La France a été découpée en huit zones climatiques définies dans la RE 2020, symbolisées par huit villes françaises sélectionnées par Caleepso.

• L’orientation. Huit orientations ont été définies afin de prendre en compte l’exact niveau d’ensoleillement. Il est précisé que la façade nord est très peu exposée au soleil et que l’installation d’une protection solaire sur une fenêtre orientée nord aurait très peu d’impacts sur la consommation énergétique du bâtiment.

• Le type de vitrage. Les deux vitrages les plus présents dans le résidentiel aujourd’hui ont été pris en compte pour l’étude. Soit le vitrage C selon l’EN 14501, double vitrage 4/16/4 standard. Soit le vitrage B selon l’EN 14501 double vitrage 4/12/4, c’est-à-dire la première génération de double vitrage, typique des années 1975-1990. Cet élément est déterminant puisque l’épaisseur entre les deux verres et la présence de gaz comme l’oxygène ou l’argon améliorent la performance thermique des vitrages.

• Le choix des protections solaires. Caleepso propose un brise-soleil orientable extérieur, un volet roulant ou battant extérieur, un store textile extérieur ou un store textile intérieur. Il faut rappeler que chaque protection solaire a ses propres performances thermiques et d’occultation. Par ailleurs, les produits situés à l’extérieur isolent mieux la paroi vitrée en hiver et réduisent davantage la surchauffe en été.

• Le coloris du produit, blanc ou sombre pour les volets roulants ou battants et les brise-soleil orientables ; couleurs très claires, claires, moyennes, chaudes, foncées neutres et foncées pour les stores textiles extérieurs et intérieurs. Les coloris des produits sont associés à des facteurs solaires et sont classés du plus au moins efficaces du point de vue thermique.

• Le mode de gestion du produit, manuel/automatisé (produits manoeuvrés par treuil, chainette ou sangle) mais aussi motorisés nécessitant une action de l’utilisateur (télécommande, interrupteur mural) ou automatisé. Ce dernier ne nécessite pas d’action de l’utilisateur (produits pilotés par box ou par un autre système domotique). La gestion automatique se fait grâce aux capteurs et prend en compte la température, le niveau d’ensoleillement ou l’heure pour une gestion optimale des protections solaires.

Six critères : la localisation, l'orientation, le type de vitrage, le choix des protections solaires, le coloris et le mode de gestion du produit.

Confort d’été et d’hiver

À l’issue de la simulation, le logiciel exprime plusieurs résultats :

• Un bilan été et hiver, avec les économies réalisées en pourcentage avec une protection solaire par rapport à une situation de référence sans protection solaire.

Un point confort d’été avec :

- Les économies de climatisation en kilowattheure et en euros sur un an, rappelant le prix actuel du kilowatt. - Les degrés-heures d’inconfort, c’est-à-dire le nombre d’heures et de degrés au-dessus de la température de confort définie dans la RE 2020, précisé en DH. Le nombre de degrés-heures supplémentaire s’il n’y avait pas de protection solaire est spécifié.

- La réduction des émissions de CO2 basée sur les économies d’énergie. - La température moyenne enregistrée dans le local sur l’année. Le nombre de degrés supplémentaires s’il n’y avait pas de protection solaire est également indiqué.

• Un point confort d’hiver, indiquant :

- Les économies d’énergie réalisable sur les besoins de chauffage, en kilowattheure en euros sur une année.

- La réduction des émissions de CO2. L’outil propose deux scenarii détaillés. Le premier, basé sur le climat moyen enregistré par Météo France lors des 10 dernières années (2009- 2019), correspond au climat actuel. Le second est une projection à 2040. Il est par la suite possible de télécharger en PDF les résultats et de les partager. À noter que les informations affichées correspondent à des simulations répondant à des hypothèses fixées. Elles donnent donc des indications sur les économies d’énergie potentiellement réalisables mais ne peuvent pas être utilisées pour une étude thermique réglementaire.