Les années se suivent… Le Gouvernement table sur une croissance à 1,1 %, comme en 2024, Une situation économique qui évite que la potion soit trop amère dans le projet de loi de finances pour 2025, présenté ce 10 octobre.
Côté MaPrimeRénov’, il est indiqué une baisse d’un milliard d’euros en 2025 par rapport à 2024. Or la même somme en crédits avait été gelée en début d’année par Bruno Le Maire. Les crédits restent en hausse de 900 M€ par rapport à 2023, précise le gouvernement, qui rappelle que ces crédits sont structurellement sous-consommés. Autre précision : l’articulation en deux parcours, monogeste et rénovation d’ampleur, sera conservée. Il n’est pas encore précisé sous quelles modalités (notamment pour les passoires thermiques), ce niveau de détail relevant des ministères techniques. Le gouvernement insiste également sur la nécessité de stabiliser les aides, une demande répétée par l’ensemble de la filière, à l’instar de la Fédération française du bâtiment.
Le PLF annonce par ailleurs la pérennisation du dispositif « Seconde vie », à destination du logement social. Les passoires énergétiques sociales qui atteindront la note B du DPE continueront d’être exonérées de taxe foncière pendant 25 ans.
Le Premier ministre a indiqué que le PLF fera l’objet de discussions approfondies avec le Parlement.
Gouvernement, qui fait quoi ?
Les décrets d'attribution des différents ministres sont parus au Journal Officiel ce vendredi 11 octobre, permettant de voir quels duos chapeautent quels sujets.
La présentation du projet de loi de finances pour 2025 faisait apparaître MaPrimeRénov' dans la fiche politique relative aux territoires. Les choses sont désormais précisées : la politique de performance énergétique des bâtiments est une compétence partagée entre la ministre du Logement (Valérie Létard) et la ministre de la Transition écologique (Agnès Pannier-Runacher). "Les paramètres de MaPrimeRénov' seront établis conjointement, mais l'Anah relève traditionnellement du ministère du Logement", précise le cabinet d'Agnès Pannier-Runacher.
Autre point scruté avec attention, la compétence sur les CEE. Sous l'autorité exclusive du ministère de la Transition énergétique sous le gouvernement Borne, les CEE étaient revenus à Bercy sous le gouvernement Attal. Ils reviennent entièrement sous l'égide d'Agnès Pannier-Runacher.