La gestion centralisée de la protection solaire
L’application de la RE 2020 dans les bâtiments tertiaires fêtera en juillet prochain ses un an. 12 mois de projets devant se plier à trois changements notables, comparé à la RT 2012, qui était avant tout conçue pour protéger les bâtiments du froid. D’abord, et grande nouveauté, la création d’un indicateur sur le confort d’été (DH). Ensuite des exigences plus poussées sur les besoins bioclimatiques (Bbio). Enfin, et pour la première fois l’évaluation, de l’impact carbone du projet.
Saluer par le secteur de la protection solaire, la prise en compte du confort d’été a été une vraie révolution et un tremplin supplémentaire pour le marché, qui rappelle l’importance des protections solaires extérieures automatisées pour parvenir à une per[1]formance maximale. Et devant le nombre important de protections à connecter les unes aux autres, il est préférable aujourd’hui de passer par une gestion centrale automatisée. Avec la GTB (gestion technique du bâtiment - gestion et suivi à distance via une connexion internet), déjà bien installée sur le marché du bureau, il est possible de mettre en place une programmation horaire des stores ou encore de les associer à des outils de captage (vent ou soleil par exemple), cela en parallèle de la gestion de lots tels que le chauffage, la ventilation ou encore l’éclairage. La GTB est ainsi composée de capteurs qui acquièrent les informations destinées au système de traitement des informations, d’actionneurs qui permet de traduire en action un ordre de commande et d’automates et d’une interface centrale qui fait partie de l’unité locale.
Système de bus
Pour s’adapter à la taille de bâtiments tertiaires et donc à un grand nombre de protections solaires, il est possible d’utiliser des protocoles de communication standard domotique – KNX, Lon ou encore Omnexo, de Warema - permettant une commande intelligente et assurant une grande flexibilité de manœuvre. Là encore, les capteurs (interrupteurs, détecteurs…) envoient aux actionneurs des informations via un système de bus. Ce dernier permet de communiquer avec les différents dispositifs sans qu’il y ait besoin de les reconnecter au contrôleur. Parlant de KNX, Didier Delgado précise que ce protocole « assure une interopérabilité qui permet la communication entre les dispositifs de différents fabricants, facilitant l’intégration de la protection solaire automatisée avec d’autres systèmes. Sa flexibilité est un atout majeur car il s’adapte aux besoins changeants des occupants et peut être étendu ou modifié ». De son côté, René Lebenthal, directeur de Warema France, insiste sur l’immense portée de tels systèmes. «Omnexo permet de gérer jusqu’à 3 000 protections solaires. Nous pouvons créer beaucoup de groupes ou de canaux. Chaque façade, chaque étage peut être traité individuellement. Il est possible d’imaginer de nombreux scénarios différents qui vont se mettre en place parallèlement les uns aux autres. Le résultat est beaucoup plus fin qu’avec un relayage classique, plus dédié au résidentiel. C’est le premier pas vers une gestion vraiment intelligente du bâtiment. »