Le 1er janvier 2021, l’Ademe mettait en place l’indice de réparabilité pour certains produits d’électroménager, de multimédia ou de téléphonie afin d’inciter les consommateurs à acheter des équipements facilement réparables, allongeant ainsi leur durée de vie. Une lutte contre l’obsolescence programmée symbolisée par un chiffre –plus l’indice est élevé, plus il est facile de réparer ou de faire réparer les produits – et un moyen de participer à la préservation des ressources naturelles nécessaires à leur production. Les méthodes de calcul sont définies par des décrets et arrêtés. Le score final doit obligatoirement être indiqué près du prix des produits concernés (voir encadré), avec une police de même taille.
Basés sur les calculs de l’Ademe
Sensible à l’utilité écologique de cette pratique, le groupe de travail Environnement du Groupement Actibaie s’est inspiré de l’Indice de réparabilité pour créer, à destination des produits de fermeture et de protections solaires, le score de réparabilité. « Nous nous sommes basés sur la méthode de calcul de l’Ademe », explique Vladimir Luzbhin-Asseev, responsable technique du Groupement Actibaie, précisant avoir adapté la méthode aux spécificités des produits de fermetures et de protection solaire. « Pour chaque référence, un outil de calcul propre développé sur Excel permet de déterminer le score. Le tableau diffère en fonction des spécificités de chaque produit, notamment pour les critères de remplacement des pièces détachées. » Au lancement, trois produits seront concernés : les volets roulants motorisés, les portes de garage sectionnelles motorisées et les portes automatiques piétonnes coulissantes.
Les autres produits relevant du domaine du Groupement Actibaie doivent suivre dans les mois à venir.
Cinq critères de notation
Si l’indice créé par l’Ademe est obligatoire, le score de réparabilité du Groupement est optionnel, bien que conseillé. En développement depuis près d’un an, il doit être mis en vigueur officiellement ce printemps. « Nous avons commencé la communication auprès de nos adhérents afin qu’ils s’imprègnent de la méthode, qu’ils prennent connaissance des différents éléments et qu’ils préparent les affichages de score », précise Vladimir Luzbhin-Asseev. Le calcul du score de réparabilité reposera sur cinq critères :
• La documentation, c’est-à-dire l’engagement du producteur à rendre disponibles gratuitement, en nombre d’années, des documents techniques auprès des réparateurs et des consommateurs.
•La démontabilité et accès, outils et fixations. Le score sera déterminé par la facilité de démontage du produit, le type d’outils nécessaires et les caractéristiques des fixations.
•La disponibilité des pièces détachées, étant pris en compte l’engagement du producteur sur la durée de disponibilité des pièces détachées et sur le délai de leur livraison.
• Le prix des pièces détachées, soit le rapport entre le prix de vente des pièces détachées et le prix du produit.
•Spécifiques : score déterminé par des sous-critères propres à la catégorie de produits concernée.
Le score final résulte donc du calcul des cinq critères ramené à une note sur 10, affiché par un visuel défini par le Groupement Actibaie qui ne peut pas être modifié. « Les entreprises qui s’engagent dans la démarche doivent communiquer, sans frais, la note et le détail de la notation à toute personne qui en fait la demande sous 15 jours », précise le Groupement. Des documents explicatifs vont être donnés aux adhérents du Groupement avec quelques phrases expliquant le principe et la méthode de calcul.
6 conditions
À travers une lettre d’engagement, l’utilisateur du score de réparabilité s’engage à respecter les conditions suivantes :
• Utiliser le tableau de calcul de l’indice fourni par le Groupement Actibaie pour les produits correspondants, sans le modifier.
• Rendre disponible, à ceux qui le demandent, le tableau de calcul.
• Respecter la charte graphique et les éléments de communication définie par le Groupement Actibaie.
• Être signataire de la Charte d’Engagement Pour l’Environnement (CEPE).
• Être à jour de ses cotisations syndicales.
• Réviser le tableau de calcul au moins une fois par an.