Alors que ces dernières semaines ont été uniquement consacrées à la campagne éclaire des élections législatives, la situation du bâtiment n’a pas bougé. « Il entre clairement dans la crise et risque de souffrir plus durement encore de toute forme d’attentisme » a estimé Olivier Saleron, président de la FFB, lors de sa conférence de presse trimestrielle.

Le constat est sans appel : aucune trêve pour la chute sans fin du logement neuf, un non-résidentiel neuf qui, s’il modère son repli, atteint un point historiquement bas à un peu plus de 21 millions de mètres carrés commencés, et une branche amélioration-entretien qui n’a progressé que de 1,7 % au premier trimestre 2024 (comparé à 2023).

Une situation qui mène logiquement à un décrochage des emplois, avec une perte de 25 000 postes (dont 16 000 salariés) entre les premiers trimestres 2023 et 2024.

Plan de travail

La FFB ne voit qu’une solution : « Que des décisions soient prises urgemment pour éviter l’effondrement ». Dans cette optique, la Fédération a rappelé aux candidats des législatives 10 propositions.

Les cinq premières concernent le marché : rétablissement d’un prêt à taux zéro universel ; rétablissement d’un dispositif de soutien à l’investissement locatif ; stabilisation de MaPrimeRénov’ au-delà du 1er janvier 2025 ; adaptation de l’objectif « ZAN » aux réalités des territoires ; arrêt de la surenchère réglementaire (et notamment un décalage des étapes à venir de la RE2020).

Trois mesures s’attachent à permettre une concurrence plus loyale et à faciliter la vie des chantiers grâce à la limitation de la sous-traitance en cascade, la révision du montant de la franchise de TVA et la réforme du dispositif « REP ».

Les deux propositions ont pour objectifs d’assurer des conditions sociales favorables à l’ensemble des entreprises et des salariés avec une politique de soutien à l’apprentissage et des règles en matière de représentativité patronale propices à un dialogue social équilibré.