La raison majeure de rénover les logements individuels reste la performance énergétique du logement et les économies d’énergie, pour le confort d’hiver bien sûr, mais également, et de plus en plus, pour le confort d’été. L’objectif est de limiter au maximum l’apport de froid et de chaud dans le logement, que ce soit à travers les menuiseries ou les fermetures. Désormais, pour une majorité des portes d’entrée, le thermique est un élément constitutif de base, avec un niveau d’ores et déjà acquis quel que soit le niveau de gamme. « Cela passe par un ouvrant plus épais avec des éléments isolants, des pièces rupteurs de pont thermique qui viennent couper la conductivité extérieur/intérieur ou des dormants composés de matériaux très isolants pour atteindre le meilleur Ud possible », détaille Yann Borgnic.
Le coefficient Ud « permet de mesurer l’isolation thermique apportée par la porte d’entrée, “U” désignant le coefficient d’isolation et “d” représente “door”, c’est-à-dire, le produit. Ce coefficient désigne le flux de chaleur entre deux environnements en évaluant l’énergie qui passe à travers la porte », peut-on lire sur le site du fabricant Euradif, qui rappelle que plus le coefficient Ud (W/m².K) est faible, meilleure est l’isolation de la porte. Ainsi, si on opte pour un coefficient Ud faible, la consommation d’énergie sera réduite. « Les performances des portes d’entrée sont notamment classées de “A” à “F” en fonction du coefficient Ud. Si la porte est notée A, cela signifie que ses performances isolantes sont optimales. »
La nouvelle isolation des portes de garage
Avec les changements de destinations des pièces de la maison, et notamment la tendance à faire du garage une nouvelle pièce de vie, la porte de garage est directement concernée. « Le garage ne sert plus à garer sa voiture. Pour le moins elle prend la fonction du grenier, et donc doit avoir un minimum d’isolation pour éviter la dégradation des affaires entreposées. Au mieux elle devient pièce de vie à part entière. Aujourd’hui, la porte doit être performante thermiquement, sûre, acoustique et permettre l’apport de lumière naturelle », indique Stéphanie Le Borgne.
Motoriser pour pouvoir automatiser
Ce n’est plus un secret, pour améliorer les performances thermiques, et donc le confort d’hiver et d’été, le rôle des protections solaires – battants, roulants ou coulissants, BSO… – est primordial. Elles servent de premier rempart aux rayons du soleil comme aux basses températures. Il s’agit d’une vraie logistique : fermer les volets en été pendant la journée mais les ouvrir dès que le jour tombe et juste avant qu’il ne se lève. À l’inverse, le soleil doit pouvoir taper sur les fenêtres en hiver pour chauffer le logement et les volets se fermer dès qu’il fait nuit pour conserver au maximum la chaleur acquise. Une technique assez simple mais qui nécessiterait de passer son temps chez soi, et d’être très réactif !
La solution : l’automatisation, qui permet de programmer des scénarios en fonction des heures et des saisons. « Des études ont montré qu’il existe un gain jusqu'à 30 % en fonction de la qualité du vitrage de la fenêtre ou de la baie sur l’économie de chauffage grâce aux protections solaires automatisées », analyse Cécile Truffy, responsable marketing pour l’activité extérieure et fenêtres de Somfy. « En été, on parle de 4 à 7°C de moins à l’intérieur du logement. » Mais pour pouvoir automatiser, il faut d’abord motoriser. « Il n’est pas forcément nécessaire de changer tout le produit. Le gros des travaux va être de tirer une alimentation électrique et de changer les systèmes de fixation pour la pose du moteur, cela en s’adaptant aux spécificités de l’existant. Pour faciliter les chantiers, nous proposons aux installateurs un kit constitué de tout le nécessaire pour motoriser le produit, quelle que soit la situation. Cela prendra moins d’une heure à un artisan chevronné. »
Capteurs de températures
Pour aller encore plus vite dans les opérations en évitant de tirer une alimentation électrique, les moteurs solaires ont été développés. « L’étape la plus sensible sera de relier le panneau solaire au coffre du volet roulant, par exemple », explique Cécile Truffy, qui précise que cette solution est compatible sur les différents coffres, tunnel, tradi ou bloc baie, ce dernier cas, le plus complexe, imposant de percer le linteau afin de raccorder électriquement le panneau solaire au bloc. « Une fois la liaison faite, le produit est autonome et fonctionne sans électricité, permettant de motoriser des volets dans des endroits excentrés ou dans des lieux où l’installation électrique n’est pas aux normes. » Une fois motorisé, il est alors facile d’automatiser, sans véritable surcoût, via des capteurs de températures ou des box domotiques. « L’idéal est de pouvoir ajouter un capteur d’ensoleillement à l’écosystème afin d’adapter la maison aux conditions extérieures », ajoute Cécile Truffy.
À suivre… La pose dans les opérations de rénovation.