Xavier Peyrucq, fondateur de Socotex, et sa fille Déborah, dirigeante actuelle de Socotex. Xavier Peyrucq, fondateur de Socotex, et sa fille Déborah, dirigeante actuelle de Socotex.
Socotex prépare l’avenir. Ce mardi 28 janvier, l’entreprise spécialisée dans les solutions de protection solaire et de textile technique a posé la première pierre de sa nouvelle usine. Située avenue des Impressionnistes, à Honfleur (14), elle réunira toutes les activités de l’industriel.

« Depuis 1972, notre entreprise s’est largement développée. Malgré le rachat de bâtiments près de l’usine actuelle, c’est devenu de plus en plus compliqué en termes de flux et d’espace. Nous perdons du temps en productivité car l’implantation des différentes activités n’est pas optimale », explique Déborah Peyrucq, dirigeante de Socotex, qui évoque également le risque sécuritaire dû à l’absence de quai de chargement. Autre problématique : une faible hauteur de plafond, difficilement compatible avec la taille des machines nécessaires pour travailler l’aluminium.

Il a donc été décidé de réunir tous les pôles de l’entreprise dans une usine construite pour l’occasion afin de poursuivre l’activité actuelle de manière plus ergonomique et mieux organisée. « Nous sommes des artisans qui se sont industrialisés. Nous devons nous donner les moyens fonctionnels pour passer à l’étape supérieure. Partir d’une page blanche nous permet de créer ce que l’on veut », précise Déborah Peyrucq.

Formation des poseurs

Concrètement, ce seront près de 6 700 m2 - contre 4 700 aujourd’hui - tout en longueur qui réuniront les trois activités de l’industriel : confection de toile (nécessitant des machines de couture avec de grandes tables automatiques) ; confection de toiles techniques (et notamment la soudure avec des machines haute fréquence) ; fabrication et découpe de l’aluminium. « Ces métiers vont cohabiter les uns à côté des autres avec les matières premières en entrée d’usine, puis la coupe, l'assemblage, la finition et l'emballage avant, en sortie de bâtiment, les quais de chargement et des places de parking pour les camions. »

Autres projets, l’intégration d’un showroom pour accueillir les clients de manière plus régulière et la création d’une école destinée aux poseurs de leurs partenaires installateurs. « Avec les problèmes de recrutement que nous connaissons tous, il est de plus en plus compliqué d'avoir des partenaires fiables. Or pour avoir un bon produit, il faut une pose parfaite », rappelle la dirigeante. Les formations seront dispensées par des collaborateurs qui entament la dernière partie de leur carrière, ayant ainsi une grande technicité et une large connaissance des produits.

Zone d'activité labellisée RSE

Cette évolution de poste, permettant à des employés de partager leur expertise mais aussi de finir leur carrière avec un emploi moins physique, rejoint l’esprit RSE du projet. L’usine sera en béton et charpente bois avec des panneaux solaires pour une autoconsommation, des points de charge électrique pour les voitures et un récupérateur d'eau de pluie pour l'entretien des 75 arbres plantés. « Nous avons fait le choix d'être sur une zone d'activité labellisée RSE, avec une obligation de développement de la biodiversité. »

Parallèlement, un dossier de tourisme industriel a été monté pour la Région. « Nous avons la chance d'être à Honfleur, une zone touristique. Il y a néanmoins de réelles difficultés de recrutement. Nous espérons que la visite de l'usine fasse naître des vocations et attire des professionnels de la région et des futurs professionnels des écoles avoisinantes », conclut Déborah Peyrucq. D’où la présence de zones de circulation dans l’usine et de baies vitrées sur les parois du showroom afin d’avoir vu sur les ateliers de fabrication.

Le déménagement de l’ancienne usine vers la nouvelle – machines et process – aura lieu entre les 25 et 31 décembre prochains, pour un redémarrage complet de l’usine au 1er janvier 2026.