La profession unie sur Actiday

L’assemblée générale a permis de faire le point sur les actions menées par les différents groupes « métier ». Renaud Pfalzgraf, chef de file du groupe « volets », a évoqué la révision complète des fiches de déclaration environnementale et sanitaire entreprise cette année par le Groupement ainsi que le nouveau règlement des produits de construction, dont la troisième version est parue en décembre dernier.

Autres sujets : la REP PMCB, obligeant les fabricants de financer et d’organiser la gestion, le traitement et la valorisation des déchets, avec la mise en place d’un plan quinquennal d’éco-conception par le syndicat, mais aussi la REP EMPRO, dédiée à la prise en charge des emballages professionnels (produit, emballage secondaire, emballage de transport). Renaud Pfalzgraf a indiqué que les problèmes sur la reprise des déchets en points de reprise avaient été remontés lors de la réunion annuelle de l’éco-organisme Valobat.

Concernant la formation, un zoom a été fait sur les formations Smart Solar Shading et RE 2020. La première est destinée aux dirigeants d’entreprise, équipes techniques et commerciales travaillant sur les protections solaires afin de parfaire ou d'acquérir des connaissances scientifiques nécessaires pour expliquer en quoi la protection solaire permet d'améliorer le confort et les performances des bâtiments. La seconde, organisée par le syndicat pour les adhérents volontaires, a pour objectif de clarifier en deux heures les enjeux de la réglementation environnementale.

Dernier sujet abordé : le score de réparabilité. Le chef de file a rappelé l’objectif - encourager l’usage de produits facilement réparables, favorisant la durabilité et le réemploi – et a indiqué que les critères ont été affinés afin d’améliorer les tableaux de calculs. La famille s’agrandit, de nouveaux scores ayant été élaborés en collaboration avec les adhérents pour les volets roulants solaires et roulants motorisés ; les stores toiles extérieurs solaires et extérieurs motorisés ; les portes de garage avec et sans portillon ; les portes de garage basculantes ; les portes rapides souples.

En charge du groupe « stores », Guillaume Halphen a donné la météo du secteur avec un focus sur le calculateur des économies d’énergie des protections solaires Caleepso créé par le Groupement, permettant d’estimer les économies en termes de chauffage et de climatisation par la mise en place de protections solaires. À noter que l’outil intègre les degrés-heures d’inconfort de la RE 2020, quantifie les émissions carbones évitées

En lumière également, l’adoption de la TVA à 5,5 % pour certains stores et volets. Le syndicat, qui n'est pas pleinement satisfait par le texte actuel, travaille encore auprès des pouvoirs publics pour élargir la reconnaissance des protections solaires sur des logements, bâtiments d’enseignement et de bureaux. Il a par ailleurs publié un guide précisant les règles d’application, consultable sur le site et l’application du Groupement.

Enfin, Guillaume Halfen a rappelé les publications clés proposées par le syndicat – memento sur les enjeux de la protection solaires, guide des protections solaires dans la RE 2020, référentiel pour l’évaluation des propriétés techniques des stores extérieurs / BSO /toiles / volets, règles juridiques pour l’installation des stores bannes…

Le groupe « portes automatiques piétonnes », mené par Hafid Ouchene, a fait un retour sur l’étude thermique sortie en 2024, mesurant l’impact des portes automatiques piétonnes sur l’efficacité énergétique dans les commerces et présentant les PAP comme un levier pour le décret tertiaire, permettant d’améliorer la performance énergétique des bâtiments. Des résultats plus approfondis doivent être présentés au sein du groupe de travail « environnement » de Perifem, le syndicat de la grande distribution. À noter qu’une étude similaire doit être lancée sur les portes industrielles.

Le chef de file a par ailleurs rappelé l’accompagnement des adhérents dans le cadre de la REP PMCB et des échanges avec Valobat. Entre autres actions : la représentation des adhérents lors des réunions annuelles avec l’éco-organisme, le suivi et le décryptage des évolutions réglementaires de la REP PMCB, le relais d’informations sur les services et obligations Valobat (reprise des déchets, déclaration des emballages réemployés, etc.), l’accompagnement des adhérents dans la compréhension et l’application des exigences REP ou encore la contribution aux réflexions sur le Plan de prévention et d’éco-conception (PPE).

Le point formation a mis en avant les CQP « Installateur de portes, portails et portes automatiques piétonnes », « Mainteneur de portes, portails et portes automatiques piétonnes » et « Installateur de stores et volets » ainsi que le partenariat avec le Centre de formation des fermetures industrielles et collectives (CFFIC), promotion des métiers du technicien installateur et mainteneur.

Avant de laisser la place à ses successeurs Anne-Sophie Panseri et Ivan Somma à la tête du groupe « portes et portails », Elio Caneva a choisi de parler des bureaux de contrôle. Il a notamment évoqué les réunions annuelles pour échanger sur les réalités du terrain et les évolutions réglementaires mais aussi la publication de documents communs, avec les guides détaillant les bonnes pratiques d’entretien, de maintenance et de sécurité et la clarification des responsabilités entre mainteneurs et bureaux de contrôle. Il a indiqué les actions du groupe en faveur d’une maintenance obligatoire chez les particuliers pour renforcer la sécurité.

L'AG a également été l'occasion de rappeler l’application au 9 mai prochain du règlement sur les exigences d’écoconception pour la consommation en veille, des clarifications officielles étant attendues pour les portes et portails, les PAP n’étant a priori pas concerné puisque seul le mode actif serait pris en compte.

Dernier point abordé, le Data Act Européen, une réglementation imposant de nouvelles obligations sur le partage des données des produits connectés. Adopté par l’UE le 11 janvier 2024, il doit être applicable à partir du 12 septembre prochain. Deux ateliers ont été organisés en février dernier pour présenter le règlement et aider les adhérents à identifier le niveau d’impact. À venir : la création d’un groupe de travail avec des représentants de chaque métier et l’élaboration d’un document de référence intégrant le Data Act dans les divers contrats.

La suite de la matinée a été animée par la plénière de l’économiste français Philippe Dessertine sur la thématique « comment financer la transition énergétique ». Il a notamment rappelé d’une part l’amélioration incroyable – et rapide – de l’état de la planète lors du confinement, et d’autre part que nous avons un potentiel de croissance énorme, croyant au développement de solution innovante. « Il faut un financement qui s’adapte et qui sait évoluer ».

L’après-midi a été partagé entre deux ateliers. Des prises de paroles très techniques de Daniel Phalyvong, président de Beplus, et Grégoire Cauvin, fondateur de Mesureo, sur l’intelligence artificielle et les solutions pratiques des métiers du store et de la fermeture. Enseignant parmis d'autres : le gain de temps, un salarié qui utiliserait l’IA présenterait un gain de productivité de 30 % et de rentabilité de 20 à 30 %.

Pour clore cette journée lyonnaise, le second atelier a réuni Arnaud Dupont et Laurence Nicod, de chez Wavestone, avec l'intervention de Stéphane Gelibert (responsable du développement commercial construction industrielle d’Araymond), sur le sujet des aides à la transition énergétique des entreprises.