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L'organisation ES-SO se félicite d'une avancée significative pour la reconnaissance des protections solaires dans la lutte contre la surchauffe des bâtiments.

L'organisation à but non lucratif ES-SO, regroupe les associations nationales de protection solaire au sein de l’Union Européenne, dont le Groupement Actibaie en France. Elle s’est fixé pour objectif de promouvoir les avantages de la protection solaire dans les bâtiments et mène une campagne active pour une réelle prise en compte de leurs performances dans les plans de rénovation énergétique qui se déploient en Europe.

Dans un post LinkedIn du 16 septembre ES-SO annonçait la reconnaissance des stores et des volets par le Climate Change Commitee. "Ce n’est pas la première fois que le Climate Change Committee (CCC) met en évidence les avantages de l’énergie passive et du confort de l’ombrage solaire" précise ES-SO dans son post, citant Lord Krebs, Président du sous-comité d’adaptation du CCC lors d'un précédent rapport: « Nous ne concevons pas de bâtiments pour prévenir la surchauffe. L’ombrage (volets ou auvents) n’est pas coûteux ou difficile à installer, c’est juste que nous ne le faisons pas».

Une avancée significative à l'aube de la COP 26

"L’ombrage solaire dynamique a été déclaré comme une solution passive pour réduire l’impact de la surchauffe dans les bâtiments par le célèbre Climate Change Committee (CCC) dans deux de leurs derniers rapports" indique ES-SO sur LinkedIn. "Le CCC est un organisme statutaire indépendant établi en vertu de la loi britannique sur le changement climatique de 2008. Leur objectif est de conseiller le Royaume-Uni et les gouvernements décentralisés sur les objectifs d’émissions et de rendre compte au Parlement des progrès réalisés dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la préparation et l’adaptation aux impacts du changement climatique" précise le syndicat.

Les rapports mis en ligne par le CCC, intitulés Progress in reducing emissions et Progress in adapting to climate change, mettent en avant des solutions passives, notamment les stores et les volets comme moyen efficace de lutter contre la surchauffe des bâtiments, avant le recours à des solutions telles que la climatisation, reconnue notamment par l'Ademe en France, comme problématique en termes de dépense énergétique et d'émission de CO2. A l'aube de la COP 26 qui se déroulera sous la présidence britannique à Glasgow du 1er au 12 novembre 2021, on comprend l'enthousiasme d'ES-SO à l'annonce de cette reconnaissance des stores et volets par l'organisme qui parle à l'oreille des pouvoirs publics au Royaume-Uni. Souhaitons que la France rejoigne le mouvement car pour l'heure, nous n'en sommes pas là.

La France aveugle et sourde ?

Dans une chronique d'Hervé Lamy, publiée par les Echos en septembre, le délégué général du Groupement Actibaie déplore une "exception française" conduisant à exclure les protections solaires des politiques de soutien à la rénovation énergétique telles que MaPrimeRénov', les CEE ou l'Eco-PTZ. "La France est en train de se priver d'une opportunité d'étoffer son éventail de solutions vertueuses sur le plan environnemental, alors même que la rénovation énergétique des bâtiments est l'un des piliers centraux du plan de relance national !" constate Hervé Lamy qui invite les pouvoirs publics français à prendre exemple sur leurs voisins: "D'autres pays européens ont pourtant bien compris l'enjeu écologique de telles solutions. De l'Italie à l'Allemagne, en passant par la Suède, les gouvernements ont mis en place des mesures incitatives, pour encourager l'installation de protections solaires, dont la France pourrait s'inspirer" suggère-t'il.