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Malgré les annonces encourageantes de mi-juillet concernant la REP PMCB, les artisans et les entrepreneurs dénoncent les suspensions de services à répétition.

Le 21 juillet dernier, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, réunissait les parties prenantes de la refondation de la REP PMCB afin de présenter les orientations de la réforme, après une première phase de consultation qui s’est déroulée aux mois d’avril et mai.

Annoncées notamment : la sortie du statut de producteur et une visibilité de 6 mois sur les tarifs des éco-contributions avant leur entrée en vigueur. « Pour le reste, beaucoup de points clés sont laissés aux mains d’un nouveau Comité d’orientation et de concertation piloté par l’OCAB qui doit se prononcer d’ici fin septembre », précisait la Fédération française du bâtiment le 23 juillet dernier.

Malgré les deux victoires citées ci-dessus, la FFB reste néanmoins « très inquiète de la période de transition qui s’ouvre pour une durée probable d’au moins huit mois. En effet, parallèlement aux discussions qui devraient s’engager sur la refondation, la colère des entrepreneurs et artisans monte à nouveau d’un cran à la suite de suspensions de service à répétition décidées unilatéralement et sans aucune concertation ».

Sujet de discorde : la diminution des services attendus de reprise des déchets alors que les éco-contributions ont, pour certains éco-organismes, fortement augmenté au 1er juillet dernier. Après l’arrêt total pour les chantiers de démolition, ce sont les menuiseries, le plâtre et le bois qui voient leur prise en charge se détériorer, voire s’arrêter jusqu’à nouvel ordre, sans préavis, et en dérogeant totalement à la loi.

« Cette situation est incompréhensible pour les professionnels du bâtiment qui attendent des solutions simples et pérennes pour la gestion de leurs déchets, et inadmissible dans la mesure où il faut payer les éco-contributions ! », regrette la Fédération.

Olivier Salleron, président de la FFB, s’est ainsi exprimé mardi 29 juillet, en alertant : « Allo Roquelaure ! La REP ne répond plus ! La filière avait pourtant prévenu depuis longtemps ! Le périmètre est beaucoup trop ambitieux ! À vouloir tout faire tout de suite, y compris pour des filières qui fonctionnaient bien, on va droit dans le mur. Il est temps de revenir à une réalité de terrain pour cette REP, qui peut être encore un bon outil. Une pause s’impose le temps d’une réelle refondation. »